2024-2025
Pratiques artistiques contemporaines
Séminaire de spécialité
ENSEIGNANT·E·S :
Nicola Lo Calzo
Nicola Lo Calzo est un photographe et chercheur italien, basée à Paris depuis 2005. Sa recherche porte sur les rapports entre photographie, mémoire et pouvoir. A partir d’une posture queer, il s’intéresse aux usages de la photographie en contexte postcolonial. Depuis 2010, il est engagé dans un projet photographique sur les mémoires subalternes de l’esclavage et de ses résistances, le projet Kam. Ses œuvres ont été exposées dans des Musées, des Centres d’Art ou des Festivals, dont le Festival Fotografia Europea à Reggio Emilia (sous la direction de Walter Guadagnini et Tim Clark) et le Centro Italiano di Fotografia à Turin (Binidittu, 2021), l’Institut des Cultures Islam à Paris (Tchamba, 2020), le Centro de la Imagen à Mexico (Obia, 2018), l’Hospice Comtesse de Lille (Regla, 2018), le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden à Marrakech (Agouda, 2017). En 2017, son travail a été exposé dans le cadre de l’exposition Afriques Capitales organisée par Simon Njami entre Paris et Lille. En 2015, le Tropenmuseum d’Amsterdam lui consacre une exposition monographique autour de sa recherche en Haïti et en Guadeloupe. De 2015 à 2019, dans la continuité de son approche participative à la photographie, Lo Calzo a collaboré avec les photographes du kolektif D2 au projet Kazal, un projet expérimental photographique autour de la mémoire du crime sous la dictature de Duvalier, le premier projet de ce genre en Haïti. En 2022, en collaboration avec le Jeu de Paume, Lo Calzo organise le séminaire A Queer Photo Archive ressemblant des artistes dont les œuvres abordent la notion de queer, enjeux postcoloniaux et d’archive à travers le medium de la photographie. Lo Calzo est lauréat du Cnap en 2018, nominé pour le Prix Elysée en 2019 et finaliste du prix Nièpce en 2020. En 2022, il est lauréat de la Grande Commande Photographique de la BNF. Il est également un collaborateur régulier de la presse internationale, dont Le Monde (quotidien et magazine), The New Yorker et Internazionale. Parmi ses publications figurent : Binidittu, L’Artiere (2020), Bundles of Wood, Lightwork (2019), Kazal, Andrè Frére (2019), Regla, Kehrer (2017), Obia, Kehrer (2015), Afrique In Visu 10 Ans (2017) et Inside Niger (2012).
Kathryn Weir
Commissaire d’exposition et historienne de l’art basée à Paris, Kathryn Weir a été codirectrice artistique de la Biennale de Lagos 2021-2024 et enseigne les pratiques curatoriales, dernièrement à la Nuova Accademia di Belle Arti, à Rome. Elle a précédemment été directrice artistique du musée MADRE à Naples (2020-23) et directrice des programmes pluridisciplinaires au Centre Pompidou (2014-20). En 2015, elle a créé « Cosmopolis », une plateforme pour les pratiques artistiques fondées sur la recherche, socialement engagées et collaboratives, et en 2017 a mis en place le festival annuel « MOVE : performance, danse, image en mouvement », tous les deux au Centre Pompidou. De 2006 à 2014, elle a été conservatrice en chef de l’art moderne et contemporain international à la Queensland Art Gallery | Gallery of Modern Art (QAGOMA), à Brisbane, et membre du curatorium des 5e, 6e et 7e Triennales de l’Asie-Pacifique, ainsi que conservatrice en chef du grand projet « 21st Century : Art in the first decade » (2010-2011). Les projets actuels et récents comprennent la « Lagos Biennial 2024 : refuge », « Et si Carthage ? Nidhal Chamekh » (2024), « Green Snake : women-centred ecologies » (2023-2024), « Jimmie Durham : humanity is not a completed project » (2022-2023), « Bellezza e Terrore : luoghi di colonialismo e fascismo » (2022), « Claire Tabouret : I am spacious, singing flesh » (Collateral Event, 59th International Art Exhibition – La Biennale di Venezia 2022), « Clément Cogitore : Ferdinandea » (2022), « Rethinking Nature » (2021-2022), « Utopia Distopia : il mito del progresso partendo dal sud » (2021- 2022), « Collective Body » (at Dhaka Art Summit 2020) et « Cosmopolis #2 : repenser l’humain » (2019). Sa pratique du commissariat et de l’écriture s’inscrit dans une réflexion critique sur la technologie, la race, la classe, le genre et l’écologie politique. Sa pratique de l’enseignement s’intéresse aux nouvelles pédagogies de l’art et à ses géographies et histoires élargies. Parmi ses publications figurent Rethinking Nature (2024), Utopia Dystopia: the myth of progress seen from the south (2023), Clément Cogitore: Ferdinandea (2023), Claire Tabouret: I am spacious, singing flesh (Mousse, 2022), Cosmopolis #1.5: enlarged intelligence (Centre Pompidou/ Mao Jihong Arts Fondation, 2018), Gorilla (Reaktion Books, 2013), Sculpture is Everything (QAGOMA, 2012), The view from elsewhere (Sherman Contemporary Art Foundation, 2009) and Modern Ruin (QAGOMA, 2008).
DESCRIPTION GÉNÉRALE DU COURS :
« Pratiques artistiques contemporaines : regards croisés entre art et sciences sociales »
L’ENSAPC et Sciences-Po Saint-Germain propose un enseignement commun dont l’objectif est de mêler approche théorique et approche artistique aux enjeux politiques et sociaux contemporains. D’une durée de 24 heures (quatre fois 4 heures et une journée de laboratoire finale) et destiné à des étudiants en arts et à des étudiants en science politique, ce séminaire croise des regards en associant sciences sociales et pratiques artistiques.
Le semestre sera organisé autour des séminaires sur de différentes problématiques, pour élargir le champ des réflexions et les perspectives – parfois divergentes – sur des idées et questions clées de notre époque par l’oeillet des pratiques artistiques contemporaines. Seront abordés les concepts des savoirs situés, de la recherche artistique et la collaboration interdisciplinaire, des géographies et histoires élargies de l’art et du tournant éducatif dans l’art et les pédagogies horizontales. Seront également abordés les questions du récit, de la mémoire individuelle et collective, du scénario et de la spéculation, dans la pratique artistique et dans les sciences sociales. Des intervenant.e.s qui élaborent une pensée critique au sein des sciences sociales, ainsi que des intervenant.e.s du monde de l’art et du milieu associatif et militant, seront invités.
OBJECTIFS VISÉS ET COMPÉTENCES ACQUISES AVEC CET ENSEIGNEMENT :
Acquérir une connaissance du champ des échanges entre l’expérimentation artistique et la pensée critique en relation avec les enjeux politiques et sociaux contemporains.
Acquérir une connaissance du vocabulaire théorique et des idées clés, tels par exemple les savoirs situés, la collaboration interdisciplinaire, les pratiques artistiques enracinées dans la recherche …
Développer la capacité d’analyser et de décoder de manière indépendante un projet interdisciplinaire entre pratiques artistiques, recherches en sciences sociales et engagement sociopolitique.
Se familiariser avec les étapes de base nécessaires à la conception et à l’élaboration d’un projet interdisciplinaire qui vise à favoriser l’échange entre l’expérimentation artistique et la pensée critique.
Année : 2024-2025
Année du diplôme : 4
Cycle ou semestre : 1
ECTS : 5
Nombre d’heures de référence enseignant : 24
Modalité pédagogique principale : Présentiel Distanciel
www.sciencespo-saintgermainenlaye.fr